mardi 29 novembre 2011

Alsace


L’Alsace a une Histoire très riche, tantôt française, tantôt allemande. Tout dépend du pays dans lequel elle se trouvait lorsqu’on en parle. L’Alsace est actuellement une région à deux départements (le Bas-Rhin et le Haut-Rhin) mais au XIXème siècle, elle en comptait plus encore. Le premier évènement qui a pressé son rattachement à la France est le soulèvement de sa population contre la noblesse locale lors de la Révolution Française. C’est d’ailleurs à Strasbourg que Rouget de Lisle a composé en 1792 la Marseillaise pour l’Armée du Rhin. Puis à partir de 1794, l’Alsace-Lorraine adhère à la France jusqu’en 1871, année durant laquelle, suite à la défaite française de Sedan, les Allemands annexent la région, après la signature du Traité de Francfort. Le sentiment du revanchisme est alors présent dans les esprits de tous. On veut une réintégration des « provinces perdues » dans une République « une et indivisible ». L’Alsace-Lorraine allemande se sent française. 



Elle prend part au débat sur la culpabilité ou nom du Capitaine Dreyfus, dans l’affaire qui l’accuse en 1898 d’avoir transmis des documents aux Allemands. L’opinion alsacienne est globalement dreyfusarde : elle soutient son innocence. La région redevient française après la déroute allemande de la Seconde Guerre Mondiale, puis repasse aux mains des Allemands quand elle est annexée par le IIIème Reich en 1940 pour finalement être rattachée à la France en 1945. C’est une région qui a longtemps suscité les convoitises des pays frontaliers dans cette zone-là. Elle se trouve à la frontière du territoire français (et n’est donc pas imprenable en cas d’intervention militaire), mais elle est avant tout riche en ressources naturelles à exploiter, minerais entre autres. Elle devient très intéressante au cours des guerres quand la course aux armements est déclenchée. La région s’est fortement industrialisée et joue le rôle qui est le sien dans la mégalopole européenne. L’Alsace entre quasiment dans la zone géographique qui concentre les pouvoirs de l’UE : elle accueille sur son territoire, à Strasbourg, le Parlement Européen et le Conseil de l’Europe.



On aura compris la forte empreinte de l’Allemagne dans l’Histoire alsacienne. Cela se ressent notamment dans la langue. La langue régionale est très influencée par l’alémanique, un dialecte proche de l’allemand. 




L’Alsace est une région où en ayant la tête en l’air, on aperçoit les cigognes perchées sur les cheminées des maisons. S’il s’agit d’une maison typique, il s’agira d’une maison à colombage. L’Alsace, c’est également la région de la Tarte à l’oignon, de la Choucroute ou encore de la Tarte flambée. 




Si on y va pour parcourir le Grand Est, on peut faire un saut à Strasbourg et y voir notamment sa cathédrale. C’est actuellement la 2ème plus haute cathédrale de France (142 m) après celle de Rouen (151 m). 



On peut également voir le Château médiéval de Koenigsbourg, à une altitude de plus de 750 m, surplombant la plaine d’Alsace. Il a été construit, démoli, puis reconstruit par la suite. Enfin, dispersés dans toute la région, vous tomberez peut-être sur un de ces nombreux murs païens, comme celui du mont Saint-Odile.   





lundi 28 novembre 2011

Paris, Île-de-France

La région parisienne, pour ne pas dire Paris, a hérité d’une notoriété forte et croissante, qu’elle a revendiquée depuis des siècles. Forte de plus de ses 10 millions d’habitants, c’est la capitale la plus peuplée d’Europe, conjointement avec Londres. Au XIIème siècle, Paris était une grande ville pour l’enseignement et les arts. Elle a été un des berceaux de l’imprimerie et des cultures populaires, grâce au roi de l’époque François Ier. Puis elle a pris plus d’importance avec le Siècle des Lumières. 


Ces mouvements culturels et philosophiques ont su imposer leurs idées au XVIIIème siècle en France (elles ont joué un rôle de premier plan dans les causes et les conséquences de la Révolution Française) et les ont ensuite exportés dans les autres nations, en Europe et dans le monde. S’en est suivie la Belle Epoque : cette période de prospérité (1879-1914) à tous les niveaux : social, économique, technologique, artistique et politique. Cette période prouve que Paris s’est relevée après la Guerre franco-allemande de 1870, au terme de laquelle la France mise à genou avait dû reconnaître sa défaite. 


Se reprendre pour ensuite sombrer de nouveau. La capitale française sera en proie aux canons allemands et aux bombardements au cours de la Première Guerre Mondiale, prise par les Allemands et libérée grâce à un soulèvement de la Résistance intérieure (supervisée depuis Londres par le Général de Gaulle) dans un premier temps, puis grâce à l’appui des troupes alliées de la 2ème Division Blindée, commandée par le Général Leclerc. 


Ensuite, Paris a pris davantage de considération politique, étant donné son rôle crucial dans la création de la Communauté Economique Européenne et successivement de l’Union Européenne. Contrairement à d’autres pays comme l’Italie où l’économie (la Bourse en témoigne) se trouve à Milan, où la langue est historiquement née en Toscane, où la valse des capitales a opéré (Turin, Florence et Rome), la France a favorisé une politique centralisatrice des principaux pôles du pays : ainsi Paris est à la fois le pôle politique, linguistique et économique. Pour ce qui est de la langue, il y a quelques décennies, on pouvait couramment entendre l’argot parisien, un fait de langue assez populaire qui a désormais disparu (quelques exceptions demeurent. L’un d’eux est le chanteur Renaud). Il lui a progressivement été substitué dans la moitié du XXème siècle par le verlan qui a pris ses racines aux cœurs des banlieues parisiennes qui s’est ensuite diffusé sur le territoire national. Le verlan consiste à tronquer et inverser les syllabes en général des mots dissyllabiques (ex : meuf [femme] ; teuté [tête] ; cimer [merci]…). De fait, Paris a été et demeure encore une ville où les migrants tentent de s’y installer. Paris a subi, entre autres, un embourgeoisement, qui s’est traduit d’ailleurs par une réputation qui lui colle à la peau, en province comme à l’étranger : celle du luxe et de la mode. Les Galeries Lafayette est l’équivalent de Harrod’s en Angleterre. Les parfums français sont achetés même à l’étranger et les plus grands stylistes comme Jean-Paul Gaultier sont reconnus au-delà de nos frontières. 



Si on veut maintenant évoquer le tourisme, vu que la France est la destination la plus choisie dans le monde (avec 30 millions de visiteurs par an) depuis maintenant les années 1990, on doit évoquer les monuments les plus importants de la capitale, monuments et autres d’ailleurs. Avant de parler du centre même de Paris, on peut commencer par les lieux les plus excentrés.


VERSAILLES :
Quand on dit Versailles, on entend par là le Château de Versailles et son parc. Le Château dans lequel ont siégé Louis XIV et ses successeurs (Louis XV et Louis XVI) a été construit au XVIIème siècle. Les rois de France ont élu domicile pendant un siècle dans un château avait pour but de glorifier la monarchie française. Cette dernière n’a visiblement pas été accueillie comme les monarques le désiraient puisque la Révolution Française y a mis un terme. 2300 pièces couvrent la superficie du château. L’une d’entre elle est la très célèbre Galerie des Glaces. Longue de 73 mètres et parée de 357 miroirs, elle devait accueillir les visiteurs des monarques. A l’extérieur, on peut admirer le parc auquel on attribut le qualificatif de « jardins à la française », basé selon des conceptions rationalistes. Le végétal est y dominé par la symétrie.






DISNEYLAND PARIS
Le Parc d’attractions qui ouvert ses portes en 1992 se situe à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale. C’est un parc à double thème : celui du Parc Disneyland et celui du Parc Walt Disney Studios. Les dernières modifications ont été faites en 2007, avec l’ajout d’attractions supplémentaires.





Maintenant entrons dans les vingt arrondissements de Paris…

L’ARC DE TRIOMPHE     
On le trouve sur la Place de l’Etoile, appelée comme ça parce que les avenues la rejoignent en divers endroits, formant ainsi une étoile. L’Arc de Triomphe célèbre la victoire des troupes de Napoléon Ier à Austerlitz. Sa construction sera très longue. 30 ans seront nécessaires pour réaliser ce monument de 50 mètres de haut. En dessous, on trouve la tombe du Soldat inconnu, dont la flamme est ranimée chaque année par les Autorités à l’occasion de l’armistice de la Première Guerre Mondiale et de la seconde, puis lors de la Fête Nationale le 14 juillet. A ces pieds et se prolongeant sur presque 2 kilomètres, l’Avenue des Champs-Elysées, pavée, est surnommée en France comme « la plus belle avenue du monde ».






LA TOUR EIFFEL
Montée au-dessus du Champs de Mars pour l’Exposition Universelle de Paris de 1889, le chef-d’œuvre de Gustave Eiffel ne sera jamais démantelé. Mesurant initialement 312 mètres, la tour de fer en atteint désormais 324 puisqu’on y a installé de nombreuses antennes. La Tour Eiffel sert aussi d’émetteur pour des programmes radiophoniques et télévisés. Trois étages constituent le symbole de la capitale française, et on y trouve différents restaurants aux différents étages : « 58 Tour Eiffel » au premier étage, « Le Jules Verne » au second. On y accède par l’escalier ou bien avec l’ascenseur (l’ascenseur est obligatoire pour se rendre au troisième étage).






LE LOUVRE
Le Musée du Louvre est l’un des plus importants musées au monde. Cet ancien palais royal regorge d’une collection riche et immense de ressources artistiques et historiques comme La Joconde de Léonard de Vinci, le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault ou encore La liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, pour ne citer que les plus notoires. A l’extérieur, on trouve la Pyramide du Louvre, faite en verre et de métal, commandée par François Mitterrand en 1983.





CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE PARIS
C’est l’édifice religieux le plus connu de Paris. Il se trouve à l’extrémité de l’Île de la Cité, à deux pas de la Seine. D’un point de vue architectural et artistique, c’est l’une des plus belles cathédrales gothiques que la France voire même l’Europe aient connu. Ayant souffert de la Révolution Française, elle a été restaurée le siècle suivant. Si on s’arrête un instant sur les rosaces, on pourra dire qu’elles mesurent chacune plus de 13 mètres de diamètre, c’est-à-dire qu’elles comptent parmi plus importantes d’Europe.





LE GRAND PALAIS / LE PETIT PALAIS
Ce sont deux monuments qui ne cessent jamais de se regarder dans les yeux, puisqu’ils sont l’un en face de l’autre. Le plus grand abrite régulièrement des salons et des expositions prestigieuses tandis que le plus petit, construit pour l’Exposition Universelle de 1900 est utilisé comme musée des Beaux-Arts.





LE TROCADÉRO
On appelle le Trocadéro quelque chose qui n’existe plus. Le Palais du Trocadéro avait été construit pour l’Exposition Universelle de 1878 puis détruit en 1935 pour laisser place au Palais de Chaillot. La configuration des deux ailes en demi-cercles a cependant été maintenue.





LA PLACE VENDÔME
C’est une des places de Paris les plus célèbres et considérées aussi comme l’une des plus luxueuses. En son centre, on y trouve la colonne Vendôme, une colonne verte érigée par Napoléon pour commémorer la Bataille d’Austerlitz. La place tire son nom de l’Hôtel de Vendôme qui, au XVIIème siècle, se trouvait non loin de là. Appelée place des Piques pendant le Révolution Française, on la nomma en 1871 place Internationale : les communards y détruisirent la colonne, symbole de la tyrannie et du militarisme de Napoléon.




L’OPERA GARNIER
Il s’agit d’un édifice particulier, représentatif de l’architecture du milieu du XIXème siècle et des changements qui ont bouleversé la capitale, du temps de Napoléon III. Inauguré en 1875, il restera dans les mémoires jusqu’en 1989, date d’inauguration de l’Opéra Bastille, comme « l’Opéra de paris ».





Soit dit en passant, cette liste n’est en rien exhaustive. On pouvait évoquer le Centre Pompidou, Montmartre, la place de la Concorde, l’église de la Madeleine…


(les photos, en grande majorité, sont d'Antonio Jesús Vargas Suárez)

mardi 22 novembre 2011

Fort Boyard, Charente-Maritime, Poitou-Charentes


Le Poitou-Charentes se situe dans le Grand Ouest français, jouissant ainsi d’une position géographique favorable au tourisme. C’est d’ailleurs un des atouts sur lequel misent les Picto-Charentais. Autrefois, c’étaient l’agriculture, la pêche et l’industrie qui caracolaient en tête des activités pratiquées dans la région. Depuis lors, l’abandon de l’une, la mollassité de l’autre (seul la production d’huîtres à Marennes-Oléron représente l’essor ostréicole régional), et la spécialisation de la troisième (même si… l’industrie agroalimentaire avec la fabrication du beurre ; l’industrie extractive avec le calcaire ; les industries de matériaux de construction… restent très présentes) ont été supplantés par le tourisme. Pour être plus précis, c’est le littoral de la Charente-Maritime qui a absorbé tout le tourisme. C’est la deuxième destination touristique de France. On y visite les quatre îles qui la longent : l’île de Ré, l’île d’Aix, l’île Madame, l’île d’Oléron. Pour ce type de tourisme, on a aménagé des stations balnéaires et développer le domaine insulaire. Et puis il y a des villes et des zones, davantage dans les terres, qui entendent étendre le tourisme à toute la région afin de ne pas être délaissés et faire d’une pierre deux coups, en faisant venir ces mêmes touristes qui mettent les pieds dans l’eau. Pour cela, ils puisent dans leur patrimoine culturel (monuments historiques prestigieux) et leurs sites géographiques. C’est le cas du Marais Poitevin – dont on appelle les marais mouillés la Venise Verte – qui s’étend sur trois départements. 


Le Poitou-Charentes table autant sur ses vins de pays charentais (le Pineau des Charentes pour n'en citer qu'un) assez connus pour le moins sur le territoire français, et sans compter le Cognac, eau-de-vie de renommée internationale pour lequel on peut visiter les distilleries agricoles et industrielles. 



Exception faite : La Rochelle, située au bord de la mer, est l’une des villes les plus visitées aussi bien sur le plan touristique que culturel. D’autres grandes villes essaient de garder les touristes par d’autres moyens : ils tentent de convaincre avec leur patrimoine urbain ou historique. Rochefort est une ville d’une richesse historique inestimable. On lui a attribué le label « villes et pays d’art et d’histoire », notamment grâce à l’arsenal et la Corderie royale qu’il renferme en son milieu. La Corderie royale a permis de fabriquer les cordages pour la marine royale. 



Et puis il existe des villes qui sont à la base de l’organisation de festivals qui ont acquis désormais une certaine notoriété. Parmi ces manifestations culturelles, on ne citera que les Francofolies (festival de musique qui se tient chaque année au mois de juillet) à La Rochelle ou bien le Festival International de la Bande- Dessinée à Angoulême.  La ville où Charles Poitiers – ville où Charles Martel arrêta la progression des Arabes et les repoussa en 732 après J.C. – accueille de nos jours le Futuroscope. Il s’agit d’un parc à thème avec pour base le multimédia, les techniques cinématographiques, audiovisuelles et robotiques du futur. Il dépasse aisément les 1 million d’entrée, frôlant même les 2 millions de billets vendus chaque année. 


Venons-en au fait maintenant. Qu’est-ce que Fort Boyard ? C’est une fortification ovale de 68 m de long et de 31 m de large, élevé en mer, quelque part entre l’île d’Aix et l’île d’Oléron. Elle fait partie intégrante de l’île d’Aix et appartient au Conseil général de Charente-Maritime. Il connut quelques déboires dans la mise en place du projet de construction. En 1666, on évoque une protection de l’arsenal de Rochefort constructible sur la longue de Boyard mais Vauban face à Louis XIV y mettra un premier coup d’arrêt. En 1809, les espoirs d’un début de chantier viennent s’échouer dans l’embouchure de la Charente quand un assaut de la part des Anglais massacra la flotte française sur le point de partir pour les Antilles. On entreprit finalement de construire le fort en 1841. Les travaux se termineront en 1857. Enfin, il sera restauré entre 1980 et 2005.



Et c’est finalement la télévision qui a contribué à le populariser. En effet, chaque été, et cela depuis 1990, France 2 retransmet le jeu télévisé. Il passe sur la deuxième chaîne publique en France, mais également dans une trentaine de pays dans le monde. Le jeu consiste à remporter le plus grand butin possible par le biais de la résolution d’une énigme. Pour trouver le mot qui permettra de ramasser les boyards, il faut que les candidats de l’équipe trouvent des mots corrélatifs qui s’obtiennent en se soumettant à des épreuves de tout genres (de logique, force, culture générale, sacrifices…)

jeudi 17 novembre 2011

le Golfe du Morbihan, Morbihan, Bretagne



Le Golfe du Morbihan est un des sites les plus réputés de la Bretagne, tout comme la Pointe du Raz, Saint Malo ou même Fort-la-Latte. Sa renommée est essentiellement due à un paysage très varié et un bon état de conservation des vestiges mégalithiques légués par les Celtes. Le Morbihan est en lui-même le département dans lequel on trouve le Golfe du même nom. Mor bihan signifie en breton « petite mer » et c’est en effet sur la contraposition avec l’océan que se sont joués – et se jouent encore – la vie et le destin de cette mer intérieure. A l’intérieur de ce golfe, on trouve un nombre incalculable d’îles et d’îlots. On les estime à 30 ou 40, mais la légende bretonne en compterait même autant que de jours dans l’année. Ces îles et ces îlots seraient, selon la même légende, nés suite aux larmes des Fées chassées de Brocéliande. Ces mêmes Fées jetèrent alors leurs couronnes dans le golfe et de là auraient surgi ces bouts de terre. De toutes ces îles, les plus importantes sont l’île d’Arz et l’île aux Moines. La première abrite de petites plages discrètes comme sait si bien le faire la Bretagne et contient plusieurs monuments mégalithiques ; la seconde détient le plus grand cromlech (monument mégalithique composé de blocs dressés disposés en cercle, parfois autour d’un plus grand, orientés en fonction de la position du soleil levant au moment du solstice, et servant aux rites celtiques et gaulois) de France ainsi qu’une flore très riche (camélias, bruyère, figuiers…). Là-bas, on y trouve des cromlechs légendaires tel que celui de Tumultus de Gavrinis ou bien encore celui de Er Lannic, particulièrement saisissant puisqu’il est constitué de deux cercles de menhirs à demi-immergés. 



Cette caractéristique rend bien compte de la surélévation des eaux, opérée depuis le dégel d’une partie du golfe, et par conséquent d’une mutation géologique réelle. Le golfe bénéficie également d’une très grande faune, rendue crédible au vu de sa vaste réserve ornithologique. Au sein de cette zone marécageuse, la plus importante concentration d’oiseaux de mer du littoral Atlantique français y a creusé son nid. En y allant, vous apercevrez peut-être des mouettes, des goélands, des cormorans, des bernaches… Pendant la saison hivernale, de 60 000 à 130 000 individus d’espèces migratoires différentes y trouvent refuge. 


Et puis, il y a la rivière d’Auvray, l’une des trois rivières avec Vannes et Noyalo qui se jettent dans le golfe. En la remontant, vous tomberez nez à nez avec le Port Saint-Goustan, immortalisé le 4 décembre 1776 par le fameux accostage de Benjamin Franklin, célèbre diplomate, scientifique et philosophe, considéré comme l’un des « pères de la fondation des Etats-Unis ». Il voulait avec son Trois-mâts atteindre Nantes mais constatant les caprices des vents, il fut forcé de faire cap sur le Morbihan et de s’arrêter près du golfe. Franklin avait débarqué sur les quais du port pour pouvoir ensuite y passer sa nuit. Après il alla à la rencontre du roi Louis XVI pour négocier un traité avec lui. En plus du soutien des Français aux Américains dans la Guerre d’Indépendance, Benjamin Franklin demandait l’aide militaire de la France. 



Pour revenir à davantage considérations géographiques, on n’omettra pas de dire que le Golfe du Morbihan se trouve derrière la Baie de Quiberon, et que c’est la presqu’île de Rhuys. Le goulet, c’est-à-dire l’entrée longue et étroite de ce golfe, est ouvert d’un seul kilomètre (le golfe est quant à lui long de 20 km et large de 15 km), provoquant ainsi des courants assez forts et une montée/descente des eaux décalée par rapport à l’entrée de la baie de Quiberon. La navigation de plaisance dans ce golfe est très présente et demande une attention particulière à cause des criques, des recoins, de la faible profondeur du golfe par endroits. Les dériveurs et les planches à voile y sont aussi très actifs. En ce qui concerne l’économie, elle est dominée par l’agriculture et l’ostréiculture d’un côté, et par le tourisme de l’autre. Les pêcheurs exercent leur activité de nos jours sur des petits chalutiers, ayant abandonné leurs sinagots aux plaisanciers. En matière de tourisme, on peut penser aux liaisons en vedettes maritime et aux promenades circulaires autour des principales îles du golfe. Les touristes viennent aussi visiter le patrimoine architectural situé non loin du golfe : le Château de Suscinio, la vieille ville de Vannes et bien d'autres. 




Les fées, chassées de Brocéliande,
versèrent, selon la légende,
des larmes si près de l’océan,
qu’elles creusèrent, avec passion,
la fierté du pays breton
qu’est le golfe du Morbihan.

Elles y jetèrent, désespérées,
les jolies fleurs de leurs colliers
qui donnèrent, aux îles, le jour,
et c’est ainsi, dit la légende,
que des fées, de Brocéliande,
naquit ce paradis d’amour.

Entre Vannes et Port Navalo,
c’est trois cents îles ou îlots
qui font le charme du décor,
sans oublier Locmariaquer,
Gravinis et l’île Berder
et l’ensemble des petits ports.

Des goélands aux hortensias,
des cormorans aux mimosas,
des bateaux plats aux vieux gréements,
des tumulus ou des menhirs
et des huîtres à n’en plus finir,
c’est ça le golfe du Morbihan.

Arz, c’est l’île des capitaines,
marins au long cours se promènent,
au coeur du golfe et sous les vents.
Les sinagots présentent beaux
pour la parade des bateaux
sur le courant de la jument.

Comme une croix posée sur l’eau,
battue par les vents, par les flots,
elle a pour nom l’île-aux-moines,
petit bourg aux chaumières fleuries,
une perle, un paradis,
sans monastères et sans moines.

Il faut savoir vivre le temps
et fermer les yeux, un instant,
pour savourer l’enchantement
et respirer, à plein poumons,
cet air pur du pays breton,
dans le golfe du Morbihan.

Il faut savoir donner du temps
pour contempler, tout en rêvant,
la beauté sauvage des lieux,
comme une grande aquarelle,
où mille couleur se mêlent,
quand la mer se confond aux cieux.

Il faut savoir prendre son temps
pour regarder battre le vent
contre la terre et les rochers,
et voir la mer quand elle se cambre
dans la lumière de septembre,
pour mieux nous montrer ses reflets.

Comme des diamants sur les flots,
des bagues d’or pour ses îlots
et des pierres aux reflets d’argent,
la mer nous donne ses couleurs,
ses richesses et ses bonheurs
dans le golfe du Morbihan.

Petite mer insolite,
au pays des mégalithes,
où la vie ne s’arrête pas,
petite mer, jamais soumise,
ici le temps s’éternise,
Mor-Bihan, toujours tu seras.

(Le golfe du Morbihan, du site "rêverie... et poésie", septembre 2010,
 poème de daniel78 du site : http://daniel78.e-monsite.com/ - les écrits de ce site sont protégés par CopyrightFrance)