mercredi 25 janvier 2012

Le patrimoine gastronomique de la Normandie

La fraicheur du climat océanique permet la culture des produits de la mer, par les professionnels et par les amateurs, en pleine mer, dans des parcs ou bien lors des grandes marées. Ce même climat fertilise les terres et indirectement les produits laitiers qui en dérivent ainsi que la viande.


Parlons dans un premier temps des produits laitiers. Ils accompagnent les différents plats des repas : La crème fraîche, on l’utilisera plus dans la cuisine, dans les sauces, mais également en dessert (pour faire une chantilly maison à déguster avec de succulentes fraises). 


Le beurre, utilisé dès le petit-déjeuner sur le pain frais ou sur les biscottes, est au centre de féroces batailles pour savoir si le véritable beurre normand est doux ou bien demi-sel. Dans tous les cas, on constate que la Basse-Normandie est encline à préférer le beurre doux. 


C’est celui que l’on trouve principalement à la coopérative laitière d’Isigny Sainte-Mère (à Isigny-sur-Mer) qui a acquis depuis quelques siècles une renommée au niveau international. En revanche, au-delà de la région, en Haute-Normandie et en Bretagne, on aura plus tendance à manger et utiliser dans les plats le beurre demi-sel. Les produits principaux fabriqués à base de lait sont les fromages. Au cours d’un repas, on se verra souvent proposé un Camembert, un Livarot, un Pont-l’Evêque ou un Neufchâtel. 


Le Camembert aurait été créé en 1791 par la fermière normande Marie Hérel. Il tire son nom de sa ville d’origine. Le Livarot, conçu à partir du lait écrémé de vache, prend le nom d’un des plus importants marchés régionaux où il se vendait. 


Ces deux fromages ont une forme cylindrique. Le Pont-l’Evêque, quant à lui, a une forme carrée. Des moines installés à l’Ouest de Caen l’ont créé au XIIème siècle. Il se démarque ensuite au XVIIème siècle en empruntant le nom d’une ville située entre Deauville et Lisieux. 


Vient clore cette série le Neufchâtel. Ce fromage très ancien, peut-être le plus ancien des fromages normands, est officiellement né en 1543. Il a connu de nombreuses formes jusqu’à sa forme actuelle : le cœur. On l’appelle d’ailleurs Cœur de Bray.



On utilise le lait parmi les ingrédients des desserts. La confiture de lait a une histoire un peu atypique. Elle nait de l’inattention d’un chef cuisinier de l’armée napoléonienne qui laissa trop chauffer le lait crû sucré servi aux soldats. Sa texture onctueuse a un goût de caramel. 


On peut citer aussi la teurgoule, un dessert typiquement normand. Elle est comparable au riz au lait. La texture est crémeuse et le goût reste assez singulier. Elle est née des butins capturés par les corsaires aux Espagnols et ensuite redistribués aux familles paysannes qui souffraient de la famine au XVIIème siècle : les sacs de riz et la cannelle. Puis mélangés au restant du lait, on place le tout dans les terrines qu’on enfourne ensuite pendant une nuit entière. 


Une autre spécialité régionale serait les Caramels au beurre salé d’Isigny. Ces bonbons sont le résultat d’un mélange de crème fraîche de Normandie ou de lait frais d’Isigny, avec du sel d’Isigny. Ils apparaissent à la fin du XIXème siècle.



Le deuxième produit symbolisant la Normandie est la pomme, tout simplement. Coupées en lamelles et cuites dans le beurre, les pommes peuvent accompagner des plats comme le boudin noir (http://jeromeestebe.blog.tdg.ch/media/00/02/304105725.JPG) ou bien garnir les meilleures tartes normandes (http://julierollin.unblog.fr/files/2008/03/dsc02304.jpg). Mais c’est plus dans les boissons alcoolisées qu’on la rencontre. Cidre, calvados et pommeau sont les trois boissons essentielles à connaitre : le cidre est introduit par les marins normands au Vème  siècle. Il supplante la cervoise quand on invente le pressoir. Faiblement alcoolisé (5 %), il peut-être doux, demi-sec ou brut selon la teneur en sucre des pommes que l’on trie, selon si elles sont douces, aigres ou amères.  


Le calvados, appelé couramment « calva » est l’alcool de cidre que l’on fait vieillir. C’est un digestif, une liqueur, que l'on propose souvent au milieu des repas assez consistants. On appelle cette pause digestive s’appelle le "trou normand".  Il est quelquefois servi avec un sorbet. Dans le commerce, le degré d’alcool du calva est de 40 %. Cependant, sortant du tonneau, il peut atteindre 70 - 80 %. 


Reste le pommeau, au goût doux et sucré. Il résulte du mélange du calvados avec le jus de pomme non fermenté. Interdit à la vente jusqu’en 1981, il bénéficiera d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 1991.



Pour terminer ce parcours culinaire, on s’arrêtera à la catégorie « triperie et charcuterie normande ». On peut citer l’Andouille de Vire, produit rustique et simple à base de ventrées de porc ou « chaudins » qui rivalise avec l’Andouille bretonne de Guéméné. 


Il se présente sous la forme d’un saucisson. La spécialité donne son nome à la « ‘nduja » calabraise (http://www.solofornelli.it/wp-content/uploads/2009/01/nduja.jpg). On peut également parler des tripes à la mode de Caen. Il s’agit là de la préparation d’estomacs et de pieds de bœufs assaisonnée et cuite dans une tripière, récipient de terre. La recette aurait été inventée par un moine de l’Abbaye des Hommes de Caen.

mardi 13 décembre 2011

La Tapisserie de Bayeux

Bayeux est une charmante petite ville calvadosienne, traversée par le cours de l’Aure. Epargnée par les bombes et autres armes, tout comme le restant de la ville lors de la Bataille de Normandie, la cathédrale gothique Notre-Dame, bien qu’elle se soit trouvée au centre des combats entre Alliés et Allemands, a été le symbole de l’évêché et du vicomté qu’on y trouvait jusqu’au milieu du XVIIIème siècle. 


Mais si vous passez à Bayeux, vous ne devez absolument pas manquer ce qui la spécifie tout particulièrement : la tapisserie. La Tapisserie de Bayeux, également appelée Tapisserie de la Reine Mathilde, est l’un des plus beaux trésors que la Normandie peut être fière d’exhiber au grand public. Pour les historiens et autres amoureux de l’Histoire, c’est un témoignage très important en ce qui concerne les évènements militaires survenus entre la Normandie et l’Angleterre au XIème siècle. C’est une ressource documentaire richissime dans la mesure où elle permet de renseigner sur les costumes de l’époque, les lieux, les navires, les conditions de vie… 


En effet, cette broderie narre en partie avec humilité et simplicité la conquête normande de l’Angleterre menée en 1066 par le Duc de Normandie de l’époque, Guillaume Le Conquérant.


Elle dévoile le déroulement de la Bataille de Hastings et l’issue qui permit à Guillaume d’être couronné Roi d’Angleterre. L’œuvre brodée par des moines dans le Sud de l’Angleterre aurait été commandée par Odon de Bayeux, le demi-frère de Guillaume Le Conquérant. Lui aussi a participé à la décisive Bataille de Hastings. On le voit sur la Tapisserie échanger une épée contre une masse. A ce moment précis, il donnait des ordres avec son bâton. Lui était aussi bien soldat que conseiller.


La toile en elle-même mesure 70m de long et 50 cm de haut et est faite de lin. Elle est plus longue que haute. Des légendes figurent en-dessous des images faites de laine. Elles ont été écrites en latin bien évidemment, la langue française s’officialisant près de 5 siècles après. Conservée dans la collection de la cathédrale de Bayeux jusqu’au XVIIIème, la tapisserie sera ensuite entreposée dans un musée. L’UNESCO l’a inscrite en 2007 au registre « Mémoire du Monde ».

La conquête normande de l’Angleterre ne s’est pas faite en un jour. Elle nécessita une ample préparation et l’ouverture de négociations pour Guillaume Le Conquérant avec d’autres barons normands ainsi que des forces extérieures (Bretons, Flamands…). Une fois réunis, les quelques 7000 soldats, il fallut attendre le retour de la mer calme parce qu’elle était en proie aux tempêtes. Les conquérants purent ensuite débarquer dans le Sussex. Arrivés à Hastings, les Normands se jetèrent dans la bataille qui les opposait aux Anglais. La ligne de défense britannique fut enfoncée, et le Roi anglais Harold tué, l’armée s’enfuit. Guillaume accède au trône le 14 octobre 1066. La charge qu’il lui incombe est de tenir son royaume.   

Pour la voir, il faut s’adapter aux horaires qui dépendent de la saison. Des audioguides en 11 langues sont disponibles et facilitent la compréhension de la chronologie des évènements. Pour la dernière visite, il faut venir 45 minutes avant la fermeture si on souhaite voir la tapisserie. Si on désire visiter les salles d’expositions, de l’audiovisuel et de la tapisserie, il faudra se présenter au moins 1h10 avant la fermeture.

mardi 6 décembre 2011

Provence


La Provence est une zone géographique riche qui a apporté beaucoup au reste de la France. Elle lui a apporté sa touche personnelle : son tempérament méditerranéen. Elle constitue le Sud-Est français, en s’ouvrant directement sur le Mare nostrum. Située entre le Rhône et l’Italie, elle se positionne en face de la Corse. Pour rester dans l’exactitude topographique, on se doit de préciser que la Provence est une délimitation esquissée. Elle n’est pas une région. La région correspondant à ces frontières serait celle de la Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

La PACA (la Provence-Alpes-Côte d’Azur) est une région offrant une variété de paysages et de cultures inimaginables. On trouve aussi bien la fameuse Côte d’Azur et ses littoraux très fréquentés que les Alpes à une heure de là. En effet, on trouve des stations de ski à 1h de la mer, ce qui démontre bien la diversité géologique du territoire. Parmi les plus célèbres, on peut rappeler « Chamonix », « les Alpes d’Huez »… 


Le Mont Blanc, dont le sommet culmine à 4810 mètres d’altitude, attire les curieux et les alpinistes professionnels. Il se trouve au milieu d’une incessante querelle pour savoir sur le territoire de quel pays (la France et l’Italie) il se situe.

Si, en revanche, on considère la Provence en tant que telle, cela signifie que l’on met de côté les Alpes pour ne garder que les plaines, les fleuves et les marais. La Provence cultive une terre pleine de cultures. On peut exploiter à cette occasion la polyphonie du mot « cultures » au maximum. En jetant un coup d’œil de part et d’autre des routes provençales, on aperçoit probablement des vignes ou des oliviers. Le Cabernet-Sauvignon et le Châteauneuf du Pape rejoignent la liste des vins français jouissant d’une bonne renommée. Quant à l’huile, on l’utilise pour les savons, les crêmes ou même les plats. On ne peut pas manquer non plus les champs de lavande dont les étendues ne connaissent pas de fin. 


La lavande sert à la fabrication de parfums et de savons. Puis, discrètement, au pied d’un arbre, sur un sol calcaire, on trouve des truffes. Catégorisés entre les champignons et les pommes de terre, on les appelle les « Diamants noirs ». Les truffes doivent leur surnom à leur couleur, leur rareté et leur prix onéreux quand elles sont vendues sur le marché. On trouve effectivement des marchés aux truffes dans le Vaucluse. 


En ce qui concerne les cultures dans le sens des coutumes et des traditions, on doit souligner qu’étant méditerranéenne, la Provence, en plus d’utiliser presque systématiquement l’huile d’olive, mange beaucoup de légumes et de poissons. Ces plats les plus réputés et les plus imités sont la Bouillabaisse, la Ratatouille et la Daube provençale. Le Pastis (boisson alcoolisée à base d’anis) est également l’une des spécialités de la Provence. 


Dans la catégorie « divertissement », on trouve la pétanque. Il s’agit d’un jeu très ancien, importé à Lyon et Marseille du temps des conquêtes romaines. Noble au début, il a fini par se populariser grâce à la Révolution Française. Le jeu consiste à approcher le plus possible des boules à un cochonnet. La pétanque est au Sud-Est ce qu’est le rugby au Sud-Ouest.


Etant très pittoresque, la Provence a été la source d’inspiration pour de grands peintres naturalistes, impressionnistes… à la fin du XIXème siècle. On peut citer Cézanne, un provençal mais également Gauguin, Van Gogh, Matisse…


Cézanne est né en 1839 à Aix-en-Provence. Aix est proche de Marseille et est considérée ville d’art et de culture. Cette ville d’eau aux 17 fontaines accueille régulièrement le Festival de la Musique. La composante musicale est très liée à la région. N’oublions pas que les premiers à avoir composé, joué et chanté en Provence ont été les troubadours. Après le Moyen-Âge, des villes comme Avignon ou Arles sont restés avec le même esprit, même si ce n’est plus en provençal que l’on chante. 


Outre les superbes palais-forteresses qu’ont laissés les papes au XIVème siècle, Avignon est restée la capitale du spectacle. Elle est l’hôte du Festival du théâtre, créé en 1947. Le fait de trouver continuellement des spectacles de rue et des places constamment animées rend la ville très festive. La Provence utilise à bon escient le patrimoine culturelle légué par les générations précédentes. Orange est très connue pour son théâtre antique. Il a été construit par Auguste au Ier siècle de notre ère et on y voit y évoluer des chanteurs d’opéra par exemple. 


La Provence, à travers ces monuments inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, c’est aussi d’autres cultures. A Arles, ville de l’ancienne Gaule Cisalpine, on voit des corridas se dérouler, exceptionnellement autorisées dans quelques villes.


En s’approchant de la Côte d’Azur, on s’approche des rivages très prisés, très luxueux. Cannes et Saint-Tropez sont deux exemples parmi tant d’autres. Cannes est connue pour héberger des festivals du monde entier, et spécialement le Festival International du Film. Avec ces quatre casinos, la ville de la croisette ne longe plus le petit village de pêcheurs que Cannes était jadis. Saint-Tropez est devenue une capitale touristique internationale avec ses charmantes ruelles fleuries, ses plages et ses yachts gigantesques.



En passant en Provence, il faut s’arrêter dans quelques points stratégiques. A Nîmes, il faut au moins voir l’arène et la Maison carrée ;


à Aigues-Mortes, il faut longer les murailles de cette cité médiévale entourée d’eau très bien conservée. 


En longeant le Rhône, on débouche sur le delta de ce même fleuve. On appelle cette zone la Camargue. Très célèbre en France pour ses marais et ses plans d’eau salée, elle présente un écosystème particulier. On trouve des plantes comme la saladelle, capables de supporter aussi bien l’eau douce que l’eau salée. C’est aussi une grande réserve de chevaux et de taureaux que l’on élève pour les évènements culturels, par exemple. On y trouve également des rizières et des exploitations de sel (marais salants).




mardi 29 novembre 2011

Alsace


L’Alsace a une Histoire très riche, tantôt française, tantôt allemande. Tout dépend du pays dans lequel elle se trouvait lorsqu’on en parle. L’Alsace est actuellement une région à deux départements (le Bas-Rhin et le Haut-Rhin) mais au XIXème siècle, elle en comptait plus encore. Le premier évènement qui a pressé son rattachement à la France est le soulèvement de sa population contre la noblesse locale lors de la Révolution Française. C’est d’ailleurs à Strasbourg que Rouget de Lisle a composé en 1792 la Marseillaise pour l’Armée du Rhin. Puis à partir de 1794, l’Alsace-Lorraine adhère à la France jusqu’en 1871, année durant laquelle, suite à la défaite française de Sedan, les Allemands annexent la région, après la signature du Traité de Francfort. Le sentiment du revanchisme est alors présent dans les esprits de tous. On veut une réintégration des « provinces perdues » dans une République « une et indivisible ». L’Alsace-Lorraine allemande se sent française. 



Elle prend part au débat sur la culpabilité ou nom du Capitaine Dreyfus, dans l’affaire qui l’accuse en 1898 d’avoir transmis des documents aux Allemands. L’opinion alsacienne est globalement dreyfusarde : elle soutient son innocence. La région redevient française après la déroute allemande de la Seconde Guerre Mondiale, puis repasse aux mains des Allemands quand elle est annexée par le IIIème Reich en 1940 pour finalement être rattachée à la France en 1945. C’est une région qui a longtemps suscité les convoitises des pays frontaliers dans cette zone-là. Elle se trouve à la frontière du territoire français (et n’est donc pas imprenable en cas d’intervention militaire), mais elle est avant tout riche en ressources naturelles à exploiter, minerais entre autres. Elle devient très intéressante au cours des guerres quand la course aux armements est déclenchée. La région s’est fortement industrialisée et joue le rôle qui est le sien dans la mégalopole européenne. L’Alsace entre quasiment dans la zone géographique qui concentre les pouvoirs de l’UE : elle accueille sur son territoire, à Strasbourg, le Parlement Européen et le Conseil de l’Europe.



On aura compris la forte empreinte de l’Allemagne dans l’Histoire alsacienne. Cela se ressent notamment dans la langue. La langue régionale est très influencée par l’alémanique, un dialecte proche de l’allemand. 




L’Alsace est une région où en ayant la tête en l’air, on aperçoit les cigognes perchées sur les cheminées des maisons. S’il s’agit d’une maison typique, il s’agira d’une maison à colombage. L’Alsace, c’est également la région de la Tarte à l’oignon, de la Choucroute ou encore de la Tarte flambée. 




Si on y va pour parcourir le Grand Est, on peut faire un saut à Strasbourg et y voir notamment sa cathédrale. C’est actuellement la 2ème plus haute cathédrale de France (142 m) après celle de Rouen (151 m). 



On peut également voir le Château médiéval de Koenigsbourg, à une altitude de plus de 750 m, surplombant la plaine d’Alsace. Il a été construit, démoli, puis reconstruit par la suite. Enfin, dispersés dans toute la région, vous tomberez peut-être sur un de ces nombreux murs païens, comme celui du mont Saint-Odile.   





lundi 28 novembre 2011

Paris, Île-de-France

La région parisienne, pour ne pas dire Paris, a hérité d’une notoriété forte et croissante, qu’elle a revendiquée depuis des siècles. Forte de plus de ses 10 millions d’habitants, c’est la capitale la plus peuplée d’Europe, conjointement avec Londres. Au XIIème siècle, Paris était une grande ville pour l’enseignement et les arts. Elle a été un des berceaux de l’imprimerie et des cultures populaires, grâce au roi de l’époque François Ier. Puis elle a pris plus d’importance avec le Siècle des Lumières. 


Ces mouvements culturels et philosophiques ont su imposer leurs idées au XVIIIème siècle en France (elles ont joué un rôle de premier plan dans les causes et les conséquences de la Révolution Française) et les ont ensuite exportés dans les autres nations, en Europe et dans le monde. S’en est suivie la Belle Epoque : cette période de prospérité (1879-1914) à tous les niveaux : social, économique, technologique, artistique et politique. Cette période prouve que Paris s’est relevée après la Guerre franco-allemande de 1870, au terme de laquelle la France mise à genou avait dû reconnaître sa défaite. 


Se reprendre pour ensuite sombrer de nouveau. La capitale française sera en proie aux canons allemands et aux bombardements au cours de la Première Guerre Mondiale, prise par les Allemands et libérée grâce à un soulèvement de la Résistance intérieure (supervisée depuis Londres par le Général de Gaulle) dans un premier temps, puis grâce à l’appui des troupes alliées de la 2ème Division Blindée, commandée par le Général Leclerc. 


Ensuite, Paris a pris davantage de considération politique, étant donné son rôle crucial dans la création de la Communauté Economique Européenne et successivement de l’Union Européenne. Contrairement à d’autres pays comme l’Italie où l’économie (la Bourse en témoigne) se trouve à Milan, où la langue est historiquement née en Toscane, où la valse des capitales a opéré (Turin, Florence et Rome), la France a favorisé une politique centralisatrice des principaux pôles du pays : ainsi Paris est à la fois le pôle politique, linguistique et économique. Pour ce qui est de la langue, il y a quelques décennies, on pouvait couramment entendre l’argot parisien, un fait de langue assez populaire qui a désormais disparu (quelques exceptions demeurent. L’un d’eux est le chanteur Renaud). Il lui a progressivement été substitué dans la moitié du XXème siècle par le verlan qui a pris ses racines aux cœurs des banlieues parisiennes qui s’est ensuite diffusé sur le territoire national. Le verlan consiste à tronquer et inverser les syllabes en général des mots dissyllabiques (ex : meuf [femme] ; teuté [tête] ; cimer [merci]…). De fait, Paris a été et demeure encore une ville où les migrants tentent de s’y installer. Paris a subi, entre autres, un embourgeoisement, qui s’est traduit d’ailleurs par une réputation qui lui colle à la peau, en province comme à l’étranger : celle du luxe et de la mode. Les Galeries Lafayette est l’équivalent de Harrod’s en Angleterre. Les parfums français sont achetés même à l’étranger et les plus grands stylistes comme Jean-Paul Gaultier sont reconnus au-delà de nos frontières. 



Si on veut maintenant évoquer le tourisme, vu que la France est la destination la plus choisie dans le monde (avec 30 millions de visiteurs par an) depuis maintenant les années 1990, on doit évoquer les monuments les plus importants de la capitale, monuments et autres d’ailleurs. Avant de parler du centre même de Paris, on peut commencer par les lieux les plus excentrés.


VERSAILLES :
Quand on dit Versailles, on entend par là le Château de Versailles et son parc. Le Château dans lequel ont siégé Louis XIV et ses successeurs (Louis XV et Louis XVI) a été construit au XVIIème siècle. Les rois de France ont élu domicile pendant un siècle dans un château avait pour but de glorifier la monarchie française. Cette dernière n’a visiblement pas été accueillie comme les monarques le désiraient puisque la Révolution Française y a mis un terme. 2300 pièces couvrent la superficie du château. L’une d’entre elle est la très célèbre Galerie des Glaces. Longue de 73 mètres et parée de 357 miroirs, elle devait accueillir les visiteurs des monarques. A l’extérieur, on peut admirer le parc auquel on attribut le qualificatif de « jardins à la française », basé selon des conceptions rationalistes. Le végétal est y dominé par la symétrie.






DISNEYLAND PARIS
Le Parc d’attractions qui ouvert ses portes en 1992 se situe à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale. C’est un parc à double thème : celui du Parc Disneyland et celui du Parc Walt Disney Studios. Les dernières modifications ont été faites en 2007, avec l’ajout d’attractions supplémentaires.





Maintenant entrons dans les vingt arrondissements de Paris…

L’ARC DE TRIOMPHE     
On le trouve sur la Place de l’Etoile, appelée comme ça parce que les avenues la rejoignent en divers endroits, formant ainsi une étoile. L’Arc de Triomphe célèbre la victoire des troupes de Napoléon Ier à Austerlitz. Sa construction sera très longue. 30 ans seront nécessaires pour réaliser ce monument de 50 mètres de haut. En dessous, on trouve la tombe du Soldat inconnu, dont la flamme est ranimée chaque année par les Autorités à l’occasion de l’armistice de la Première Guerre Mondiale et de la seconde, puis lors de la Fête Nationale le 14 juillet. A ces pieds et se prolongeant sur presque 2 kilomètres, l’Avenue des Champs-Elysées, pavée, est surnommée en France comme « la plus belle avenue du monde ».






LA TOUR EIFFEL
Montée au-dessus du Champs de Mars pour l’Exposition Universelle de Paris de 1889, le chef-d’œuvre de Gustave Eiffel ne sera jamais démantelé. Mesurant initialement 312 mètres, la tour de fer en atteint désormais 324 puisqu’on y a installé de nombreuses antennes. La Tour Eiffel sert aussi d’émetteur pour des programmes radiophoniques et télévisés. Trois étages constituent le symbole de la capitale française, et on y trouve différents restaurants aux différents étages : « 58 Tour Eiffel » au premier étage, « Le Jules Verne » au second. On y accède par l’escalier ou bien avec l’ascenseur (l’ascenseur est obligatoire pour se rendre au troisième étage).






LE LOUVRE
Le Musée du Louvre est l’un des plus importants musées au monde. Cet ancien palais royal regorge d’une collection riche et immense de ressources artistiques et historiques comme La Joconde de Léonard de Vinci, le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault ou encore La liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, pour ne citer que les plus notoires. A l’extérieur, on trouve la Pyramide du Louvre, faite en verre et de métal, commandée par François Mitterrand en 1983.





CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE PARIS
C’est l’édifice religieux le plus connu de Paris. Il se trouve à l’extrémité de l’Île de la Cité, à deux pas de la Seine. D’un point de vue architectural et artistique, c’est l’une des plus belles cathédrales gothiques que la France voire même l’Europe aient connu. Ayant souffert de la Révolution Française, elle a été restaurée le siècle suivant. Si on s’arrête un instant sur les rosaces, on pourra dire qu’elles mesurent chacune plus de 13 mètres de diamètre, c’est-à-dire qu’elles comptent parmi plus importantes d’Europe.





LE GRAND PALAIS / LE PETIT PALAIS
Ce sont deux monuments qui ne cessent jamais de se regarder dans les yeux, puisqu’ils sont l’un en face de l’autre. Le plus grand abrite régulièrement des salons et des expositions prestigieuses tandis que le plus petit, construit pour l’Exposition Universelle de 1900 est utilisé comme musée des Beaux-Arts.





LE TROCADÉRO
On appelle le Trocadéro quelque chose qui n’existe plus. Le Palais du Trocadéro avait été construit pour l’Exposition Universelle de 1878 puis détruit en 1935 pour laisser place au Palais de Chaillot. La configuration des deux ailes en demi-cercles a cependant été maintenue.





LA PLACE VENDÔME
C’est une des places de Paris les plus célèbres et considérées aussi comme l’une des plus luxueuses. En son centre, on y trouve la colonne Vendôme, une colonne verte érigée par Napoléon pour commémorer la Bataille d’Austerlitz. La place tire son nom de l’Hôtel de Vendôme qui, au XVIIème siècle, se trouvait non loin de là. Appelée place des Piques pendant le Révolution Française, on la nomma en 1871 place Internationale : les communards y détruisirent la colonne, symbole de la tyrannie et du militarisme de Napoléon.




L’OPERA GARNIER
Il s’agit d’un édifice particulier, représentatif de l’architecture du milieu du XIXème siècle et des changements qui ont bouleversé la capitale, du temps de Napoléon III. Inauguré en 1875, il restera dans les mémoires jusqu’en 1989, date d’inauguration de l’Opéra Bastille, comme « l’Opéra de paris ».





Soit dit en passant, cette liste n’est en rien exhaustive. On pouvait évoquer le Centre Pompidou, Montmartre, la place de la Concorde, l’église de la Madeleine…


(les photos, en grande majorité, sont d'Antonio Jesús Vargas Suárez)