jeudi 17 novembre 2011

le Golfe du Morbihan, Morbihan, Bretagne



Le Golfe du Morbihan est un des sites les plus réputés de la Bretagne, tout comme la Pointe du Raz, Saint Malo ou même Fort-la-Latte. Sa renommée est essentiellement due à un paysage très varié et un bon état de conservation des vestiges mégalithiques légués par les Celtes. Le Morbihan est en lui-même le département dans lequel on trouve le Golfe du même nom. Mor bihan signifie en breton « petite mer » et c’est en effet sur la contraposition avec l’océan que se sont joués – et se jouent encore – la vie et le destin de cette mer intérieure. A l’intérieur de ce golfe, on trouve un nombre incalculable d’îles et d’îlots. On les estime à 30 ou 40, mais la légende bretonne en compterait même autant que de jours dans l’année. Ces îles et ces îlots seraient, selon la même légende, nés suite aux larmes des Fées chassées de Brocéliande. Ces mêmes Fées jetèrent alors leurs couronnes dans le golfe et de là auraient surgi ces bouts de terre. De toutes ces îles, les plus importantes sont l’île d’Arz et l’île aux Moines. La première abrite de petites plages discrètes comme sait si bien le faire la Bretagne et contient plusieurs monuments mégalithiques ; la seconde détient le plus grand cromlech (monument mégalithique composé de blocs dressés disposés en cercle, parfois autour d’un plus grand, orientés en fonction de la position du soleil levant au moment du solstice, et servant aux rites celtiques et gaulois) de France ainsi qu’une flore très riche (camélias, bruyère, figuiers…). Là-bas, on y trouve des cromlechs légendaires tel que celui de Tumultus de Gavrinis ou bien encore celui de Er Lannic, particulièrement saisissant puisqu’il est constitué de deux cercles de menhirs à demi-immergés. 



Cette caractéristique rend bien compte de la surélévation des eaux, opérée depuis le dégel d’une partie du golfe, et par conséquent d’une mutation géologique réelle. Le golfe bénéficie également d’une très grande faune, rendue crédible au vu de sa vaste réserve ornithologique. Au sein de cette zone marécageuse, la plus importante concentration d’oiseaux de mer du littoral Atlantique français y a creusé son nid. En y allant, vous apercevrez peut-être des mouettes, des goélands, des cormorans, des bernaches… Pendant la saison hivernale, de 60 000 à 130 000 individus d’espèces migratoires différentes y trouvent refuge. 


Et puis, il y a la rivière d’Auvray, l’une des trois rivières avec Vannes et Noyalo qui se jettent dans le golfe. En la remontant, vous tomberez nez à nez avec le Port Saint-Goustan, immortalisé le 4 décembre 1776 par le fameux accostage de Benjamin Franklin, célèbre diplomate, scientifique et philosophe, considéré comme l’un des « pères de la fondation des Etats-Unis ». Il voulait avec son Trois-mâts atteindre Nantes mais constatant les caprices des vents, il fut forcé de faire cap sur le Morbihan et de s’arrêter près du golfe. Franklin avait débarqué sur les quais du port pour pouvoir ensuite y passer sa nuit. Après il alla à la rencontre du roi Louis XVI pour négocier un traité avec lui. En plus du soutien des Français aux Américains dans la Guerre d’Indépendance, Benjamin Franklin demandait l’aide militaire de la France. 



Pour revenir à davantage considérations géographiques, on n’omettra pas de dire que le Golfe du Morbihan se trouve derrière la Baie de Quiberon, et que c’est la presqu’île de Rhuys. Le goulet, c’est-à-dire l’entrée longue et étroite de ce golfe, est ouvert d’un seul kilomètre (le golfe est quant à lui long de 20 km et large de 15 km), provoquant ainsi des courants assez forts et une montée/descente des eaux décalée par rapport à l’entrée de la baie de Quiberon. La navigation de plaisance dans ce golfe est très présente et demande une attention particulière à cause des criques, des recoins, de la faible profondeur du golfe par endroits. Les dériveurs et les planches à voile y sont aussi très actifs. En ce qui concerne l’économie, elle est dominée par l’agriculture et l’ostréiculture d’un côté, et par le tourisme de l’autre. Les pêcheurs exercent leur activité de nos jours sur des petits chalutiers, ayant abandonné leurs sinagots aux plaisanciers. En matière de tourisme, on peut penser aux liaisons en vedettes maritime et aux promenades circulaires autour des principales îles du golfe. Les touristes viennent aussi visiter le patrimoine architectural situé non loin du golfe : le Château de Suscinio, la vieille ville de Vannes et bien d'autres. 




Les fées, chassées de Brocéliande,
versèrent, selon la légende,
des larmes si près de l’océan,
qu’elles creusèrent, avec passion,
la fierté du pays breton
qu’est le golfe du Morbihan.

Elles y jetèrent, désespérées,
les jolies fleurs de leurs colliers
qui donnèrent, aux îles, le jour,
et c’est ainsi, dit la légende,
que des fées, de Brocéliande,
naquit ce paradis d’amour.

Entre Vannes et Port Navalo,
c’est trois cents îles ou îlots
qui font le charme du décor,
sans oublier Locmariaquer,
Gravinis et l’île Berder
et l’ensemble des petits ports.

Des goélands aux hortensias,
des cormorans aux mimosas,
des bateaux plats aux vieux gréements,
des tumulus ou des menhirs
et des huîtres à n’en plus finir,
c’est ça le golfe du Morbihan.

Arz, c’est l’île des capitaines,
marins au long cours se promènent,
au coeur du golfe et sous les vents.
Les sinagots présentent beaux
pour la parade des bateaux
sur le courant de la jument.

Comme une croix posée sur l’eau,
battue par les vents, par les flots,
elle a pour nom l’île-aux-moines,
petit bourg aux chaumières fleuries,
une perle, un paradis,
sans monastères et sans moines.

Il faut savoir vivre le temps
et fermer les yeux, un instant,
pour savourer l’enchantement
et respirer, à plein poumons,
cet air pur du pays breton,
dans le golfe du Morbihan.

Il faut savoir donner du temps
pour contempler, tout en rêvant,
la beauté sauvage des lieux,
comme une grande aquarelle,
où mille couleur se mêlent,
quand la mer se confond aux cieux.

Il faut savoir prendre son temps
pour regarder battre le vent
contre la terre et les rochers,
et voir la mer quand elle se cambre
dans la lumière de septembre,
pour mieux nous montrer ses reflets.

Comme des diamants sur les flots,
des bagues d’or pour ses îlots
et des pierres aux reflets d’argent,
la mer nous donne ses couleurs,
ses richesses et ses bonheurs
dans le golfe du Morbihan.

Petite mer insolite,
au pays des mégalithes,
où la vie ne s’arrête pas,
petite mer, jamais soumise,
ici le temps s’éternise,
Mor-Bihan, toujours tu seras.

(Le golfe du Morbihan, du site "rêverie... et poésie", septembre 2010,
 poème de daniel78 du site : http://daniel78.e-monsite.com/ - les écrits de ce site sont protégés par CopyrightFrance)




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